Sumario: | Foucault n'aimait pas les logiques de l’identité : celles-ci témoignent de l’assignation de nos discours aux figures de l’autorité ou de la vérité ; mais cette assignation pousse aussi sa prise au-delà de nos discours, jusque dans nos vies, alors vouées à décliner leur identité, à s’identifier à des formes de vie qui sont aussi des normes de vies. Il importe d’analyser de manière détaillée les ressorts théoriques et pratiques de ces logiques d’assignation identitaire ainsi que leurs effets individuels et collectifs. Mais il faut également se demander, avec Foucault et pour une part à partir de sa pensée, si refuser les logiques de l’identité est non seulement possible mais surtout souhaitable pour des sujets qui, s’ils ne sont pas « identifiés » ou identifiés comme de « bons » sujets, peuvent aussi bien souffrir de cette absence d’identité qui fait d’eux des entités spectrales et vulnérables : des identités négatives, abandonnées dans les marges de la reconnaissance politique et sociale, et ne bénéficiant d’aucune ressource pour déployer leur puissance d’agir et leur mode d’existence -- Contracubierta
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