Sumario: | "L'État-nation a nationalisé les historiographies. La construction étatique doit-elle pour autant être rejetée en tant qu'objet d'étude ? Non, bien sûr, mais il faut assurément l'aborder autrement. C'est ce que suggère déjà une nouvelle historiographie qui, avec le développement de l'histoire globale, s'attache à élargir la focale. Dans cet ouvrage, il s'agit aussi de prendre l'État-nation au sérieux, de l'appréhender comme un espace de sens, de circulations, de contraintes et de possibilités, qui se construit et se remodèle dans le temps, en interaction avec d'autres espaces sociaux et selon des temporalités multiples. Nathalie Clayer saisit ainsi la formation de l'État albanais dans l'entre-deux-guerres et la transformation de ses espaces sociaux dans un mouvement de travelling. Son objectif n'est pas fixé sur les institutions telles qu'on les observe habituellement, ni sur des trajectoires d'individus qui donneraient à voir l'importance des dynamiques infra- ou transnationales. Sa « caméra » bouge constamment de façon à mieux saisir la complexité des dynamiques. Une contribution majeure à la question de l'État-nation, un apport érudit à l'histoire albanaise et une proposition audacieuse sur les méthodes narratives de l'histoire. Nathalie Clayer, spécialiste de l'histoire ottomane et post-ottomane des Balkans et de la Turquie, est directrice de recherche au CNRS (CETOBaC) et directrice d'études à l'EHESS. Elle a notamment publié Aux origines du nationalisme albanais (Karthala, 2007 et 2018)."-- Quatrième de couverture
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