Sumario: | La relation entre image et architecture semble constituer un impensé majeur de notre relation au monde économique et politique. Le passage d’une société où l’architecture matérielle (bâtiment public, religieux…) et ses images peintes constituait un fait social total, organisant la production d’horizon de sens partagés par des groupes sociaux, à une société où l’architecture virtuelle (informatique, web sémantique, réseaux sociaux), organise de part en part la vie sociale et ses perspectives semble poser un problème majeur à la vie civique moderne. En effet, comment se sentir l’agent actif, le participant souverain d’une société républicaine dans un monde où les lieux de pouvoir se rendent d’autant plus opaques qu’ils cherchent non plus à se rendre visibles mais inapparents ? La reconquête d’une souveraineté citoyenne sur l’économie marchande numérisée doit passer selon nous par une capacité de prise de recul critique sur les agencements entre les lieux et les images, afin de pouvoir en contester et en maîtriser l’organisation suivant les principes démocratiques dont se parent sans réellement les protéger nos régimes politiques -- Contracubierta
|