Sumario: | "En ce début de XXIe siècle, on découvre dans les archives du philosophe Kostas Papaïoannou un livre perdu qui gisait là depuis plus d'un demi-siècle. Le manuscrit, qui s'intitule "La Masse et l'Histoire. Théorie générale de la masse révolutionnaire", date du début des années cinquante, son auteur alors n'a même pas trente ans. En 2003, il paraît en grec sous le titre "Masse et Histoire". Dans l'"Histoire universelle", le jeune Papaïoannou reconnaît la masse révolutionnaire comme un acteur irréductible à tous les sujets (peuple de citoyens, prolétariat, femmes, minorités) et à tous les partages (le politique, le social, l'esthétique) que nous connaissons dans notre modernité. Catégorie qualitiative et non point quantitative, la masse révolutionnaire se présente comme un dispostif esthétique et politique, notamment comme une "théâtrocratie" selon le terme péjoratif dont Platon a affublé la démocratie athénienne. C'est qu'en effet l'institution démocratique et l'expérience tragique ont partie liée. La présence de la masse dans la vie sociale est l'indice qui permet de déterminer sa pauvreté ou, au contraire, sa richesse en monde. Ainsi l'Histoire universelle" peut-elle être revisitée à la lumière de la masse : son irruption, son plein épanouissement ou son escamotage. A l'instar de l'opticien qu'est Spinoza, Papaïoannou fabrique des verres et crée une perspective philosophique et sociologique qui fait apparaître le monde sous un jour nouveau." -- [4e de couverture]
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