Sumario: | L'Histoire religieuse est devenue, pour les périodes moderne et contemporaine, un secteur de recherche historique particulièrement active dans l'Université française. Colloques, thèses, éditions scientifiques de documents, se sont multipliés au cours des dernières décennies, permettant la reconnaissance des facteurs religieux dans l'histoire. Etienne Fouilloux a pu évoquer ±une percée de l'histoire religieuse en France». Il est important, d'un point de vue méthodologique, de ne pas réduire les recherches aux observations franco-françaises, particulièrement face aux phénomènes religieux qui ont une dimension universelle. Or les historiographies ont trop souvent tendance à s'ignorer et à n'évoluer que dans un cadre national. Dans les limites géographiques et thématiques qui sont les siennes (de nombreux espaces sont absents, et le propos se limite pour l'essentiel au christianisme), ce volume propose d'établir des ponts entre des universitaires confrontés à des questions semblables, mais qui restent séparés par les logiques nationales, voire par les langues. L'équipe Religions, Sociétés et Acculturation (RESEA) du Laboratoire de Recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA, UMR 5190) a donc organisé deux Journées d'Études en 2008 et 2009, afin de confronter les points de vue, à partir de cadres nationaux divers : pays où l'histoire religieuse occupe une place notable et quasiment traditionnelle dans le paysage universitaire (Belgique, Italie, Allemagne, Suisse, Pays-Bas), la France où elle s'insère dans la dimension laïque, des pays où elle a été confrontée au contrôle et à l'instrumentalisation de la dictature (Pologne, Espagne), l'Afrique où le poids de l'histoire missionnaire et de la colonisation reste grand, l'Amérique du Nord où elle s'est développée dans un contexte de grande diversité religieuse. Les approches, les thématiques, les évolutions sont différentes, les méthodes restent proches. Contributions de : Jan De Maeyer et Jo Deferme, Jean-Dominique Durand,...
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