Sumario: | Le XLIe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public s'est tenu en juin 2010 dans l'ancienne capitale des Gaules, qui, au Moyen Âge, fut au cœur de relations complexes entre Royaume et Empire. De nos jours, les pratiques diplomatiques servent un ordre international qu'elles ne cessent de refaçonner, misant sur les révolutions, les guerres et une certaine éthique démocratique. Au Moyen Âge également, elles furent une modalité des relations entre États. Mais, parce qu'elles expriment parfois un rapport de forces et qu'elles se construisaient sur l'échange et la communication, elles tenaient aussi une place et un rôle en d'autres lieux d'expression du pouvoir. Les relations diplomatiques ne constituent pas seulement une alternative à l'affrontement, au recours aux armes et à la violence politique. Elles sont ici envisagées dans toutes leurs dimensions. Des jeux d'échelles permettent de saisir les techniques et les rites qui les structurent dans un cadre curial et, tout autant, leur évolution dans divers espaces géographiques où elles permettent d'instaurer à partir d'un désordre relationnel un ordre diplomatique. Décloisonner l'appréhension d'un tel objet historique, dépasser le seul point de vue des relations internationales ou de la politique extérieure, ouvrir l'horizon vers d'autres cultures, byzantine, musulmane, asiatique, et vers des mondes régis par d'autres références, conduit cet ouvrage à suggérer ce que les recherches sur les relations diplomatiques au Moyen Âge peuvent apporter à l'histoire de la diplomatie dans son ensemble.
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