Sumario: | Depuis l'accession au pouvoir d'Hugo Chávez Frías en février 1999, la politique extérieure vénézuélienne se caractérise par un activisme certain et a octroyé au Venezuela une nouvelle visibilité sur la scène internationale. Si les relations houleuses avec les États-Unis de George W. Bush ou celles, souvent décriées, avec l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad ont placé Caracas sous les feux de la rampe diplomatique, on ne saurait pour autant occulter d'autres facettes de cette politique, tout aussi symptomatiques de la mutation que vit le Venezuela contemporain quoique moins médiatisées. Discrète et parfois même imperceptible, la politique africaine de Chávez ne fait ainsi guère parler d'elle. Jamais, pourtant, le Venezuela n'a autant tourné les yeux vers l'Afrique. En novembre 2008, la mise en place de relations avec Madagascar a signé l'ultime étape de l'établissement de relations diplomatiques avec tous les pays du continent. En une dizaine d'années, près de 80 accords de coopération ont également été conclus et témoignent d'une rupture importante par rapport au demi-siècle précédent. Le livre de Camille Forite propose un bilan détaillé de la politique africaine du Venezuela entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000, en la replaçant dans le contexte historique des relations entre les deux espaces et en l'intégrant au cadre plus global des relations extérieures vénézuéliennes.
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