Sumario: | De manière récurrente, les politiques ont invoqué comme finalité de promouvoir une plus grande ±démocratisation» de l'enseignement. Dans les faits, la démocratisation scolaire s'est révélées surtout une ±massification». Elle a été davantage ±quantitative». Les chances d'obtenir un diplôme restent toujours aussi mal réparties en fonction des origines sociales ou culturelles. La réussite scolaire est très inégale et les jeux de distinction face à l'offre éducative sont multiples. Dans cette situation, l'±égalité des chances» semble (de plus en plus ?) un idéal inaccessible, au point que nombre d'interrogations sont aujourd'hui ouvertes sur ce que recouvre ou doit recouvrir la notion de ±justice scolaire». Dans les pratiques, les voies à suivre semblent également de plus en plus difficiles à mettre en œuvre. Bref, l'école démocratique de masse reste encore à inventer. On s'interroge ici sur plusieurs facettes des processus qui se jouent au sein de l'école : Quelles nouvelles définitions de la justice scolaire défendre d'un point de vue éthique et politique ? La réalité du ±marché scolaire» est-elle indépassable et hors de portée de l'action des pouvoirs publics ? Les pratiques des établissements peuvent-elles contribuer à l'égalisation des chances ou sont-elles seulement le reflet des inégalités sociales ? Les dispositifs pédagogiques peuvent-ils faire la différence dans la réussite des élèves ? Sont-ils neutres socialement ? Les élèves victimes de relégation peuvent-ils encore croire dans le discours et les pratiques scolaires ? Au-delà de l'école, les dispositifs d'insertion sont-ils en mesure d'éviter le caractère irréversible de l'exclusion ?
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