Sumario: | Après les traumatismes historiques du milieu du XXe siècle et la fin des grands récits de légitimation, des figures et des structures léguées par diverses mythologies aident les romanciers à retrouver le goût du genre, la voie de la fiction, le jeu de la question et de la réponse. à quelle fréquence, à quelle fin des récits aussi différents que ceux de Vialatte, Perec, Roubaud, Le Clézio, Tournier, Claude Louis-Combet, Henry Bauchau ou Sylvie Germain se ressaisissent-ils d'une matière collective archaïque, dans un exercice d'imagination oeuvrante ? Ces questions seront abordées à la lumière d'œuvres singulières qui, de manière ludique ou tactique, usent de la mémoire et de la ±raison» du mythe. Grâce à leur complexité, à leur équivocité, elles peuvent en exercer le mandat heuristique et se parer de son charme poétique. C'est la chance du roman : à la fois explorer l'énigme, creuser la profondeur du Sacré, affronter le Minotaure et, selon le mot de Pierre-Jean Jouve, ±jeter un charme sur le monstre».
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