Sumario: | La propriété au sens large englobe aussi bien des droits, des relations que des façons d'occuper un espace en le faisant sien. Elle est une porte d'entrée privilégiée pour saisir les mutations de la société algérienne contemporaine. Cela n'a pas échappé aux chercheurs depuis le XIXe siècle. Dans des contextes scientifiques et idéologiques très différents, les rapports entre propriété et société en Algérie sont même sans cesse remis sur le métier. Plusieurs disciplines - parmi lesquelles le droit, l'histoire et la géographie, l'économie, la sociologie ou l'anthropologie - s'y sont penchées à tour de rôle, empruntant et se répondant les unes aux autres. Depuis une trentaine d'années, cependant, les occasions de croiser les approches sur ce thème - à propos de l'Algérie tout particulièrement - se font plus rares, sans que le besoin n'ait disparu pour autant. Les contributions du présent ouvrage s'inscrivent dans ce renouvellement permanent et visent au dialogue entre les disciplines. Elles déconstruisent des discours coloniaux ou postcoloniaux, nous plonge au cœur de processus d'appropriation. Elles donnent à voir des ruptures et des continuités inattendues dans les relations de propriété.
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