Sumario: | L’Apocalypse de Jean a connu une destinée contrastée dans le christianisme antique. En grec, à côté de citations éparses, ne sont connus que quelques fragments qui ont circulé sous le nom d’Origène, puis un commentaire d’Œcuménius au VIe siècle (étudié par L. Vianès), mais les écrits coptes de Nag Hammadi, analysés par A. Pasquier, attestent que l’Apocalypse de Jean était connue et utilisée par les gnostiques. En contraste, D. Bertrand montre tout l'intérêt de la réception irénéenne de l'Apocalypse. Dans le christianisme latin, l’Apocalypse de Jean a été lue, commentée et réécrite. La version biblique elle-même est présentée par P. Bogaert; plusieurs contributions, abordant les œuvres d’Ambroise de Milan (M. Cutino), de l’Ambrosiaster (M.-P. Bussières) et d’Augustin (C. Mazzucco), dévoilent la diversité et l’importance des discussions théologiques nourries par les références à l’Apocalypse, tandis que la lecture des visions d’Ézéchiel selon l’interprétation de Jérôme (A. Canellis) et l’étude parallèle de l’Apocalypse apocryphe de Paul et du textes johanniques, proposée par C. Zamagni, permettent de revenir sur l’ancrage de cet écrit néo-testamentaire dans l’apocalyptique juive.
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