Sumario: | Entre 1958 et 1987, le droit français s’est enrichi de mesures favorables aux intérêts des cultes : exonérations fiscales, garantie publique des emprunts, etc. Quelle histoire se cache derrière ces nouvelles dispositions légales ? Comment la Ve République a-t-elle construit un cadre qui sert les intérêts des cultes tout en respectant l’interdiction de leur financement public posée en 1905 ? Le présent ouvrage montre que des responsables catholiques ont su trouver une oreille attentive auprès de décideurs politiques appartenant aux différentes familles de la droite. Dans les années 1960, leurs demandes visaient à abaisser le coût de construction des églises. Au cœur des années 1970, l’enjeu était l’intégration à moindres frais des prêtres, religieux et religieuses à la Sécurité sociale. Une décennie plus tard, il s’agissait de relancer le denier du culte en autorisant sa déductibilité fiscale. Chemin faisant, le rapprochement de l’État et des religions organisé par la loi Debré (1959) sur le terrain scolaire a été complété sur le plan cultuel par une série de dispositifs qui restent d’actualité.
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