Sumario: | L’histoire de la Méditerranée médiévale ne se résume pas à des affrontements perpétuels ; elle est aussi marquée par des périodes de paix et d’échanges diplomatiques intenses. Un mince fil séparait la guerre et la paix. Comment passait-t-on de la préparation, de l’organisation et de la conduite de la guerre à des relations pacifiques ? Cette thématique s’inscrit dans un ensemble disparate, l’Occident, Byzance et l’Islam, avec des sociétés et des idéologies distinctes, tout en étant liées entre elles par les échanges, les contacts et les communications multiples. L’ouvrage porte sur les transitions entre la guerre et la paix, sur les croisés répondant à l’appel de la propagande pontificale, les ġāzī mobilisés par le ǧihād, les eunuques byzantins qui se retrouvaient sur tous les fronts. La guerre signifiait aussi organiser la défense en temps de paix. La Méditerranée et ses milliers de kilomètres de côtes s’est hérissée de fortifications, de ribâts et de bases navales. La question des négociations occupe le cœur du volume. Elle témoigne de l’intérêt de l’historiographie actuelle pour l’étude de ce moment emblématique d’échanges diplomatiques, comme entre Venise et les Ottomans. À Byzance où prédominait l’idéologie de la paix comme fondement chrétien de l’Empire, la négociation n’avait parfois d’autre issue que la guerre. Pour magnifier le temps de paix les cadeaux diplomatiques se répandaient dans toutes les cours de la Méditerranée médiévale.
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