Sumario: | En 2007, les biocarburants ont reçu 15 milliards USD de subventions dans les pays membres de l’OCDE. Ont-ils pour autant apporté des bénéfices en termes de protection du climat ou de sécurité énergétique ? Dans le cadre des politiques actuelles, le soutien aux biocarburants n’est pas lié à leurs performances environnementales, alors même que tous les biocarburants sont loin d’afficher le même bilan écologique. A vrai dire, il se pourrait qu’une grande partie de l’éthanol et du biodiesel produit aujourd’hui engendre au bout du compte davantage d’émissions de gaz à effet de serre que les carburants traditionnels que sont l’essence et le diesel. Les rapports réunis dans cet ouvrage examinent la dimension économique des biocarburants et évaluent les perspectives de production de biocarburants conventionnels dans les pays de l’OCDE, les possibilités d’exportation de l’éthanol brésilien et le potentiel de certains biocarburants de seconde génération dans l’optique de l’approvisionnement des marchés mondiaux en carburants. La Table ronde dont ils sont issus a analysé les aspects essentiels qui doivent guider les gouvernements dans la détermination du soutien apporté aux biocarburants, notamment les émissions de gaz à effet de serre produits par ces carburants sur l’ensemble de leur cycle de vie et l’impact plus général des cultures énergétiques sur l’environnement. Sont également analysés, les progrès intervenus récemment en matière d’élaboration de systèmes de certification pour les biocarburants, sachant que ces systèmes sont un outil essentiel pour lier le soutien à l’abaissement effectif des émissions de gaz à effet de serre – qui ne saurait toutefois pas empêcher la destruction des forêts tropicales et leur remplacement par des surfaces consacrées à la production de biocarburants. En conclusion, l’ouvrage présente une courte liste de réformes préconisées pour faire en sorte que les politiques de soutien aux biocarburants contribuent véritablement à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.
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