Sumario: | Vol. 3: Améliorer le sort de ceux qui sont sans ressources ou qui ont peu de ressources n'est pas chose facile. Aujourd hui, les institutions qui cherchent à aider les personnes en marge de la société s'efforcent de les intégrer et de les motiver, afin d' éviter l'exclusion sociale. Comment l'aide sociale peut-elle à la fois assurer des prestations suffisantes et conserver l'intérêt financier du travail ? Quelles mesures les pouvoirs publics doivent-ils prendre pour favoriser l'autonomie et réduire la dépendance (reproduite d'une génération à l'autre) à l'égard des mécanismes de solidarité ? Comment encourager la responsabilité individuelle dans des sociétés où les contribuables et les électeurs sont clairement considérés comme des partenaires importants de la politique sociale ? Ce sont là quelques-unes des principales questions que soulève cette étude comparative des politiques d'aide sociale dans quatre provinces canadiennes -- Alberta, Nouveau-Brunswick, Ontario et Saskatchewan -- et quatre cantons suisses -- Grisons, Tessin, Vaud et Zurich. En Suisse, les personnes qui étaient contraintes de recourir à l'aide sociale étaient peu nombreuses jusqu'à ce que le chômage augmente fortement, au début des années 1990. Aujourd hui, les autorités s'efforcent de favoriser l'insertion sociale en maintenant les prestations à un haut niveau tout en renforçant les mesures destinées à réinsérer les bénéficiaires de prestations dans la vie active. Au Canada, toutes les provinces insistent sur le rôle déterminant du travail, considéré comme le meilleur moyen d' éviter la dépendance à l'égard des prestations sociales, et certaines provinces ont abaissé le niveau de l'aide et restreint l'accès aux prestations. Le succès rencontré par le Canada pour réduire la dépendance à l'égard des prestations est d'autant plus remarquable qu'il a très peu d'équivalents dans les pays développés.
|