Sumario: | La région MENA a enregistré dans les dix premières années du siècle des taux de croissance économique et d’investissement relativement élevés, même pendant la crise économique et financière mondiale. Ce dynamisme résulte en partie des importantes réformes mises en place par de nombreux gouvernements en faveur de l’ouverture économique, de la diversification, du développement du secteur privé et de la réforme des institutions. La participation de la Tunisie et de la Jordanie au Partenariat pour un gouvernement transparent, les investissements massifs effectués par le Maroc et l’Égypte dans les infrastructures pour améliorer la connectivité et la participation aux échanges mondiaux et les efforts de diversification économique des Émirats arabes unis témoignent de l’importance des possibilités de progrès de la région. Cependant, l’instabilité politique récente et les menaces qui pèsent sur la sécurité altèrent considérablement les perspectives de croissance économique. Les réformes ne sont pas parvenues à remédier aux problèmes structurels les plus profonds, comme la corruption, le chômage, les disparités de développement et l’inégalité des chances qui touche particulièrement les régions défavorisées, les femmes et les jeunes. Il faut trouver des solutions adaptées pour rétablir la stabilité et jeter les bases d’une économie plus ouverte et d’un modèle de développement plus inclusif. Malgré sa grande hétérogénéité, la région MENA présente sur le plan des évolutions économiques et institutionnelles d’importants points communs, qui confirment qu’il faut une action plus concertée pour exploiter l’immense potentiel de la région et assurer le succès de son intégration dans l’économie mondiale.
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