Sumario: | Ce recueil de conférences dédié à la mémoire d’Yvette Conry aborde le problème du toucher sous l’angle – les angles, faudrait-il dire – de l’histoire des idées : philosophie et histoire des sciences y recoupent leurs trajectoires. Au départ du livre figurent Hippocrate et Aristote selon lesquels l’homme est, des êtres vivants, celui qui bénéficie du sens du toucher le plus subtil. L’Antiquité Tardive insiste sur l’aspect à la fois physiologique et moral, selon une perspective où le salut de l’homme entre en jeu. Condillac ensuite : le toucher est-il le principe unique susceptible de doter le sensualisme de la seule systématicité fondée en raison ? La conclusion est donnée par la phénoménologie et Merleau-Ponty, qui médite sur le « je ne réussis pas tout à fait à me toucher touchant ». Donc un recueil volontairement éclectique, qui balaie de quelques coups de projecteur le vaste champ du toucher et évoque quelques réponses.
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