Sumario: | L’Andorre, de par sa position au sein des Pyrénées, a souvent été perçue comme un isolat replié sur lui même. Ce livre, qui couvre une période longue de près de quatre siècles - des lendemains de la guerre civile catalane aux débuts de la IIIe république française et à la restauration des Bourbons en Espagne - apporte un éclairage tout à fait différent grâce à des sources publiques et privées extraordinairement riches. Olivier Codina balaie nombre de stéréotypes, de lieux communs : l’Andorre ne s’est pas figée à la fin du Moyen Age. Elle fut au contraire un milieu ouvert qui réagit avec rapidité, s’adapta constamment aux changements intervenus dans les pays voisins. L’organisation de la famille et de la société, les institutions, profondément originales, ne sont pas figées non plus. Les formes d’exploitation évoluent, le développement de l’élevage favorise la formation d’une oligarchie qui utilise les possibilités offertes par un milieu montagnard moins ingrat qu’on le pense, développe un actif commerce transpyrénéen, se lance dans la sidérurgie. Est-ce pour cette raison, accentuée par les turbulences qui agitent les pays voisins, que la représentation politique se referme temporairement sur elle-même, ce qui entraîne des tensions et impose de reconsidérer le système ? De Fer et de Laine : un grand livre qui renouvelle profondément l’histoire de l’Andorre, des Pyrénées, des sociétés montagnardes.
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