Sumario: | Dans le prolongement de l’ouvrage Les paysans peuvent-ils nourrir le tiers-monde? (Publications de la Sorbonne, 1995), les auteurs centrent ici l’analyse sur les implications pour les petits producteurs familiaux ou paysans des politiques de libéralisation économique mises en œuvre à l’échelle mondiale depuis le début des années 1980. La première partie étudie les modalités de passage d’une régulation de l’agriculture dominée par les interventions de l’Etat à une régulation centrée sur le marché. Dans la deuxième partie sont examinées les conséquences de cette mutation pour les producteurs ruraux, c’est-à-dire les relations entre les forces de décomposition ou de différenciation des paysanneries et leurs dynamiques de résistance ou d’adaptation. La troisième partie s’intéresse plus particulièrement aux processus d’organisation des paysans et à leurs actions collectives. Par-delà la très grande diversité des situations en Afrique, en Amérique latine, en Asie et en Europe, les analyses comparatives font ressortir les capacités d’innovation économique, sociale et politique des sociétés paysannes, mais aussi l’urgence d’un projet de développement qui aille au-delà de leur subordination à l’Etat ou de leur soumission au marché.
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