Sumario: | Le Roman de Torec conte l’histoire d’un jeune homme, Torec, qui part en quête de la couronne d’or volée à sa grand-mère longtemps avant sa naissance, et son mariage avec la jeune fille qui possède le diadème. Fondé sur quelques motifs de deux contes-types populaires, L’Anneau magique et L’Homme à la recherche de sa fiancée ou femme perdue, le récit trace le cheminement du héros éponyme. À travers de nombreuses aventures, autant d’épreuves, il retrouve la couronne et épouse la jeune fille, Miraude, qui la possède. Les éléments merveilleux de l’univers du conte associés à la réécriture de nombreux aventures et motifs de l’univers arthurien, tels l’adoubement, l’amour de loin, le tournoi pour la main d’une jeune fille, les festivités à l’occasion d’un mariage, le secours porté à une jeune fille en difficulté, les mises en garde contre un danger, les duels, le combat contre des lions et /ou des géants, les combats au gué d’aventure, caractérisent le récit comme une oeuvre intertextuelle et un roman arthurien nouveau et original. La technique narrative du récit rappelle celle du roman arthurien en vers, mais aussi celle du roman en prose avec ses annonces et clôtures d’épisodes. Le Torec, attribué à Jacob van Maerlant (1235-1290 /1300) et inséré au xive siècle dans la trilogie Lancelot — Queste del Saint Graal — Mort le Roi Artu en moyen néerlandais, appelée Lancelotcompilatie (87 000 vers), datée de 1320-1325, serait une traduction-adaptation d’un roman français perdu, *Torrez, le Chevalier au cercle d’or. Le récit présente un intérêt certain pour le médiévisme européen, son modèle français présumé n’étant pas attesté à ce jour.
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