Sumario: | À partir de l’étude de plus de 2 000 testaments provenant de 211 localités situées au cœur des « campagnes toulousaines », l’auteur s’efforce d’approcher les attitudes collectives face à la mort, le sentiment religieux des fidèles. Le comportement des habitants d’une région marquée peu de temps auparavant par le catharisme et théoriquement reprise très fermement en mains par l’Église peut être ainsi comparé à celui des fidèles d’autres secteurs géographiques, plus orthodoxes. L’auteur essaie de vérifier si les testateurs du Toulousain sont, à l’image de ceux du Comtat Venaissin, des orphelins, des déracinés, privés de l’accompagnement de leur famille lors de l’agonie, ne rejoignant plus leurs ancêtres au cimetière. Organisent-ils eux aussi leurs funérailles de façon flamboyante, multiplient-ils les messes, les intercesseurs pour raccourcir le temps Purgatoire et pour répondre à l’angoisse liée à la perte des patres ou la mort est-elle encore apprivoisée en Toulousain, les rites de séparation sont-ils accomplis de façon traditionnelle ? Les solidarités entre vivants et morts fonctionnent-elles encore ?
|