Sumario: | La démographie historique est à la mode dans les Université, françaises et il ne s’agit point d’un engouement passager Tenter de bâtir, pur plusieurs approches, une histoire sociale de la vie et de la mort dans ce Nord qui, au xixe siècle est d’une importance capitale pour l’économie européenne, n’est-ce point une lâche passionnante et scientifiquement indispensable ? Marcel Gillet, qui enseigne l’Histoire contemporaine a l’Université de Lille depuis 1954, présente ici en vue de ce grand dessein les premiers travaux de six jeunes historiens devenus depuis Agrégés de l’Université. Après une analyse par Marie-Pascale Buriez-Duez, des principales séries relatives à l’évolution démographique du Nord au xixe siècle, Monique et Charles Engrand étudient les effets meurtriers à Lille de l’épidémie de choléra de 1832 par les craintes qu’elle déchaîne, par les tensions qu’elle fait naître, l’épidémie met en lumière des données essentielles et en particulier la situation habituelle des milieux populaires , elle révèle aussi les antagonismes, les comportements et les mentalités des différents groupes qu’elle atteint ou menace. Aline l.esaégc-Dugied, par l’étude de la mortalité infantile, aborde par un autre biais cette grande caractéristique du xixe siècle, l’inégalité sociale devant la mort et donc la quantité de vie. On mesure combien l’abaissement du taux de mortalité infantile a été difficile et tardif. Pour sa part, Claude Hélène Dewaepenaere souligne que l’existence dans le Nord d’un taux de naissances illégitimes supérieur au taux moyen français peut être autant considérée comme la traduction du refus plus ou moins avoué des normes sociales ou religieuses habituellement acceptées que comme une situation imposée par des circonstances extérieures industrialisation, immigration étrangère par exemple. Enfin, Noëlle Dombrowski-Kéerle, en étudiant l’évolution du taux de divortialité dans le Nord propose une périodisation cl une interprétation de la façon dont les divorces ont…
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