Sumario: | Héros victorien de l’ordre (r)établi incarnation de l’imaginaire positiviste, icône de la raison ? Est-il si sûr que Sherlock Holmes puisse, tout entier, être ramené aux traits communs de son mythe ? Cette créature, dont son auteur ne parvint jamais à se débarrasser, a été, tout au long de ce siècle, l’objet d’un jeu continu de réécritures qui n’a eu de cesse de le livrer aux glissements et à l’ambivalence des fictions. Si ces essais s’attachent à requalifier l’endroit de son mythe, ils visent surtout à faire émerger son envers, un ensemble de valeurs imaginaires plus troubles, déjà inscrites dans les récits de Conan Doyle, déployées, depuis, dans l’univers apocryphe de Sherlock Holmes : retour du gothique, crise de la modernité, sémiologie-fiction, goût des masques et dualité secrète, autant de doubles fonds qui sont les possibilités véritables de son personnage. Sherlock Holmes : une parfaite machine rationnelle ? Une formidable machine fictionnelle plutôt, où le sens s’invente à travers l’aventure d’une interprétation toujours tentante pour le détective, toujours tentée par la fiction.
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