Sumario: | Le mot « diversité » désigne ici, et cache tout à la fois, une réalité des sociétés nationales et une dimension des inégalités sociales. Il s’agit des inégalités matérielles et symboliques qui résultent du fait que certaines personnes, certains groupes sont perçus comme différents de l’identité majoritaire, en raison de leur origine ou de leur culture supposée. Ces inégalités peuvent prendre la forme de discriminations et de ségrégation. Elles affectent les personnes dans l’assurance de leur égale dignité. Ces inégalités liées à la catégorisation socio-ethnique, associée à la catégorisation socio-économique et à celle de genre, sont à l’œuvre dans l’institution scolaire, même si celle-ci n’en est pas toujours à la source. Elles sont traduites voire amplifiées dans divers processus (sélection et auto-sélection, différenciation, orientation). La « diversité » questionne dès lors le principe universaliste égalitaire que l’École a mission de promouvoir et d’incarner. Cet enjeu gagnerait donc à s’inscrire dans la formation des personnels, initiale et continuée, mais aussi dans la gouvernance et la régulation de l’institution scolaire. Le livre offre une synthèse originale sur ces questions. Il a pour auteurs un collectif de chercheurs et formateurs spécialisés de quatre pays ou régions francophones : Belgique francophone, Suisse romande, Québec et France, associés dans un réseau dédié, le RIED (Réseau international Éducation et diversité), créé en 2013. Leur réunion dans ce livre donne du relief au tableau des problèmes rencontrés et à l’étude des lignes d’action.
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