Sumario: | Parce qu'ils ont été déplacés et démembrés, on sait peu de choses des monuments funéraires parisiens du Grand Siècle : quelques idées reçues sur la splendeur des œuvres, que l'on se représente à l'image des célèbres monuments de Turenne, Richelieu ou Mazarin, et sur le nombre important des destructions, en général attribuées au vandalisme révolutionnaire. Or ce livre, fondé sur le rassemblement des sources écrites et iconographiques, peint un tableau plus précis et contrasté de ce que furent les tombeaux érigés dans les églises parisiennes aux siècles de Louis XIII et Louis XIV. Peu nombreux, ces monuments étaient variés dans leur forme, leurs matériaux, leurs dimensions et leur emplacement. Pour comprendre cette variété, l'ouvrage offre une réflexion sur les attentes et les regards dont ils furent l'objet. Il propose une vaste enquête historique sur leur réception pendant quatre siècles. Il réinscrit ces œuvres au sein de la pastorale de la mort au Grand Siècle. Il envisage les motivations politiques et sociales de l'art funéraire, pour les souverains Bourbons comme pour les particuliers, posant le problème du rapport entre pratiques sociales et représentations. Enfin, l'ouvrage considère la question de l'invention artistique et du travail de sculpture dans la tension permanente entre les désirs des commanditaires et les propositions des artistes, permettant ainsi de réfléchir à la création artistique dans son rapport aux normes sociales.
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