Sumario: | Située au cœur du golfe de Gascogne, La Rochelle est, dès le XIIe siècle, une communauté de pêcheurs. Elle s’affirme comme une cité marchande, l’une des plus dynamiques de l’Ouest français. Son port de commerce se déplace sur un nouveau site en 1890, libérant le vieux port au centre-ville pour la pêche. De nombreux voiliers viennent déjà y vendre leur pêche sur un marché au poisson attractif, que le chemin de fer relie à l’intérieur du pays en 1857. Une nouvelle page s’ouvre, celle du chalutage industriel qui fait une percée majeure en Grande-Bretagne. À La Rochelle, après l’échec de la tentative de l’anglais Craggs en 1871, de grands armements à la pêche industrielle sont fondés entre 1904 et 1920. Une période d’essor en fait le deuxième port de pêche de France, le premier de l’Atlantique. Après le marasme des années 1930 et la crise de la flottille de chalutiers à vapeur, l’Occupation et ses années sombres, l’après 1945 est marqué par une reprise. Cependant, la pêche rochelaise plafonne, ne retrouve que le quatrième rang national dans les années 1960. L’année 1965 marque une crise précoce ; un déclin rapide s’ensuit qui conduit à la disparition de la pêche industrielle locale en 1994, année de la mise en service du nouveau port de pêche de Chef-de-Baie. En 2010, la criée n’est plus que la 22e de France, mais le nouveau port se bat pour retrouver un nouveau souffle. Cette étude souhaite contribuer à la connaissance de plus d’un siècle d’histoire de la pêche industrielle à La Rochelle, à son approche globale dans ses dimensions économiques, sociologiques, politiques et écologiques, à une étude comparative enfin, avec Arcachon et Lorient plus particulièrement.
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