Sumario: | Confronté au double défi de l'unification et de la mondialisation, le « modèle rhénan » semblait s'être progressivement englué dans ses pesanteurs et ses rigidités. Pourtant, le gouvernement Schröder est parvenu à sortir l'Allemagne de sa torpeur. Réforme fiscale, privatisations, modernisation bancaire et financière, épargne-retraite, flexibilité du travail, gouvernance sociale,... - aucun domaine n'échappe à de profondes mutations. Une nouvelle dynamique collective de modernisation a saisi pouvoirs publics, acteurs économiques, partenaires sociaux ; elle se fonde sur une acceptation raisonnée du changement. Dans un contexte en pleine évolution, l'Allemagne réagit et tente de libérer sa compétitivité, ses forces d'innovation et de croissance. L'impératif réformateur est triple : la globalisation et l'intégration croissante de l'Union européenne exigent l'adaptation des structures et de la réglementation ; la « révolution technologique » force à la réorganisation des activités et des règles du jeu ; la normalité nouvelle de l'Allemagne réunifiée appelle la redéfinition des fondements mêmes du « modèle rhénan ». Le défi que relève actuellement la société allemande dépasse l'horizon mental national. C'est avant tout un choix européen assumé. Parce que le site Allemagne est au cœur de l'Europe, il ne peut échapper à la modernisation : de son dynamisme retrouvé dépendra la compétitivité de l'espace économique européen dans son ensemble, et donc celle de chacun des Etats membres. En révélant le haut degré d'interdépendance des économies nationales au sein de la zone euro, l'avènement de la monnaie unique en a forcé la prise de conscience collective. Tout autant que la globalisation ou la « nouvelle économie », le vrai levier des mutations que connaît l'économie allemande n'est autre que la réalité vécue et acceptée de l'Europe économique et monétaire. En cela, l'Allemagne est peut-être en train de reprendre une longueur d'avance. Cet ouvrage est le fruit d'un travail…
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