Sumario: | Les signes sont nombreux, dans À la recherche du temps perdu, d'une réflexion sur les rapports entre langue nationale et création littéraire. Cette réflexion s'amorce en amont du roman, bien sûr. Elle évolue d'une dépense « néo-classique » de la clarté - qui oppose Proust à Mallarmé - au projet « révolutionnaire » d'« attaquer » le français. Mais par quels moyens romanesques ? Ce livre présente les différentes mises en scène de la langue dans le roman (langages variés, commentaires avertis du narrateur, « applications » de théories ou d'idéologies linguistiques). Il en émerge un imaginaire de la langue proprement proustien, comme une alternative aux choix littéraires de cette époque où, entre Sedan et 1914, la poussée du nationalisme entretint la plus manichéenne des « crises du français ».
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