Sumario: | Le livre est envisagé ici comme étant au départ, sinon à l’origine, des nombreuses variations non seulement du temps vécu, mais aussi de la structure même du temps. Qu’en est-il alors du temps dans son rapport au livre ? Le temps ou plutôt les temps du livre dépendent de l’a priori formel de celui-ci. Si le livre se présente comme une forme spatiale irréductible, un bloc, une forme compacte, enserrant un temps presque apprivoisé, il est aussi un espace poreux. Il est cet espace d’où s’évaporent et s’épanouissent les temps multiples liés à l’histoire, à la mémoire… L’espace du livre se transforme en temps du livre. Le livre serait cette possibilité d’extériorisation du temps propre à la lecture et au lecteur telle qu’elle s’effectue par leur médiation. Il n’est rien d’autre qu’une humanisation du temps. Lire un livre, c’est prendre du temps au temps, devenir humain grâce au temps, c’est produire un temps humain.
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