Sumario: | Cet ouvrage s’inscrit dans le programme de recherche intitulé « Les nations et l’Europe : deux mémoires en parallèle ». Ce programme développé au sein du Labex de l’université Paris Nanterre, Les passés dans le présent, a pour objectif l’analyse des relations entre le sentiment national et l’idée européenne depuis la fin du XVIIIe siècle. De l’Europe des révolutions qui ouvre le XIXe siècle, à celle de Maastricht, un dialogue à la fois conflictuel et complémentaire a été poursuivi entre les tenants d’une identité nationale privilégiée et ceux qui ont plaidé en faveur d’un destin commun des peuples de l’Europe. Ce livre s’est donné pour objectif d’identifier les forces politiques, les milieux économiques, les groupes de pensée, les personnalités, les milieux culturels qui ont été à la source de ces débats et d’isoler les tournants, les moments de stabilisation, les crises, les conflits qui ont redéfini profondément le jeu de miroir qui s’est progressivement établi entre les nations et l’Europe. Ceux et celles qui ont participé à cet ouvrage ont voulu comprendre comment se sont construites par étapes, une mémoire des nations et une mémoire de l’Europe, comment se sont différenciées, au sein même des nations et de l’Europe, des mémoires concurrentes des régions ; comment encore, ces mémoires ont été convoquées sur la scène politique. Cette recherche a eu enfin pour ambition d’alimenter un débat d’actualité sur la place occupée par le sentiment national et l’idée européenne dans un paysage de crise où les deux identités sont à l’épreuve.
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