Sumario: | Les « évènements » du printemps 1968, inscrits dans les « années 1968 » qui s’étendent sur plus d’une décennie, ont été vécus et ressentis de manière beaucoup plus diversifiée que ne le laisse penser une mémoire parisienne étroite bien que dominante. Comment Mai 68 se déroula-t-il dans les départements ruraux ou semi-ruraux, dépourvus d’université et peu industrialisés, ou dans les centres industriels « de province » et les capitales régionales ? Dans les milieux professionnels aussi opposés que les forces de l’ordre (elles-mêmes diverses : polices urbaines, CRS, gendarmes mobiles, armée), les cheminots, les enseignants ou les hospitaliers ? Dans les forces politiques alors au second plan comme les centristes, les giscardiens, la « gauche non communiste », l’extrême droite ou les gaullistes de gauche ? C’est à ces questions, jusque-là assez délaissées par l’historiographie, que cet ouvrage collectif, issu d’un colloque tenu à Lyon en mars 2009, essaie d’apporter des réponses à la fois précises et neuves.
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