Sumario: | Romancier à succès dans l’entre-deux-guerres (La Maison dans la dune, Invasion 14, Corps et Âmes...), Prix Goncourt 1936 avec L’Empreinte du Dieu, Maxence Van der Meersch (1907-1951) fut aussi un chroniqueur et nouvelliste recherché dont les textes parurent régulièrement dans la presse entre 1925 et 1950. Marianne, L’Intransigeant, Candide, Le Figaro, Paris-Soir... publièrent ses chroniques et nouvelles, ainsi que les grands titres de la presse du Nord de la France. Articles de commande ou de circonstance, textes d’humeur, voire véritables « manifestes » où l’écrivain, fidèle à ses engagements humanistes, prend position sur différents problèmes de société, un important florilège de cette production se trouve rassemblé dans ces deux volumes qui permettent de nuancer considérablement l’image « réactionnaire » de l’écrivain. Sensible à la souffrance et à la misère des « gens de peu » dont il partagea le sort, révolté par l’inégalité et l’injustice mais aussi par le sort fait aux femmes dans le monde du travail à son époque, il est hanté par les ravages de la guerre dans sa région. La même inspiration anime aussi ses nouvelles, dont certaines constituent les embryons de romans édités ultérieurement, mais aussi inédits ou inachevés (Paternité, Invasion 40...). Van der Meersch y exploite avec une maîtrise accomplie toutes les tonalités du genre, et certaines de ces nouvelles sont dignes d’un Maupassant. Enfin, un long texte inédit, « L’Affaire Jean Boudart », apporte un témoignage exceptionnel sur la « première carrière » de Van der Meersch, qui fut avocat au barreau de Lille, y déployant le même généreux engagement social que dans son œuvre d’écrivain.
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