Sumario: | Cet ouvrage multidisciplinaire allie la traductologie, la linguistique et la narratologie modernes à la philologie traditionnelle. D’une part, il s’agit d’une étude théorique portant sur le rapport entre le discours rapporté et la traduction. D’autre part, c’est une étude historique qui décrit la fortune de l’oeuvre de Henry Fielding en France au XVIIIe siècle : les six premiers traducteurs de ses romans, la nature et la réception de leurs traductions. Le cadre traductologique adopté ici est l’approche historico-descriptive, qui, avec les notions de polysystème, de manipulation, et de normes, convient particulièrement bien à l’étude d’un sujet de ce genre. « Kristiina Taivalkoski-Shilov a mené une étude consciencieuse sur un corpus étendu, parfois difficilement accessible, entre autres en raison de son caractère historique. Elle procède de façon méthodique, structurée et clairement argumentée et fournit une analyse méticuleuse du discours rapporté en traduction, phénomène certes assez technique nécessitant des stratégies de lecture sophistiquées. Taivalkoski-Shilov y réussit à l’aide d’une typologisation réfléchie et approfondie, s’appuyant sur une combinaison de modèles spécialisés. Le lecteur est guidé par de nombreux exemples très élaborés qui témoignent de l’expertise, de la maîtrise et de la familiarité du chercheur avec des sources primaires nécessitant un sérieux effort d’interprétation et de contextualisation historiques. La présentation tant quantitative (sous forme de graphiques) que qualitative de l’analyse ajoute certainement à l’approfondissement de l’interprétation. » « Sa méthode pour étudier la relation entre la traduction et le discours rapporté est particulièrement ingénieuse. Elle aborde la question principale de son étude par une mise en abyme : pour tester l’hypothèse principale de son étude, selon laquelle la traduction est un discours rapporté, elle analyse des traductions du discours rapporté. »
|