Pas de fumet sans feu : cuisine et vie quotidienne auprès des moines de Tournus (IXe-XVIe siècle)

C’est sur un espace utilisé depuis la fin du ixe siècle, occupé aux environs de l’an mil par une étonnante construction de bois à sol de béton et à vocation funéraire, que s’implante au xiie siècle la nouvelle cuisine de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus. Lié au réfectoire voisin, le bâtiment empi...

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Detalles Bibliográficos
Autor principal: Beck, Corinne (-)
Otros Autores: Horry, Alban, Legros, Vincent, Marguerite, Dominique, Munier, Claudine, Orgeur, Magali, Putelat, Olivier, Rollier, Gilles, Saint-Jean Vitus, Benjamin, Sordoillet, Dominique, Sternberg, Myriam, Verbrugghe, Geert, Zaour, Nolwenn
Formato: Electrónico
Idioma:Francés
Publicado: Dijon : ARTEHIS Éditions 2019.
Materias:
Ver en Biblioteca Universitat Ramon Llull:https://discovery.url.edu/permalink/34CSUC_URL/1im36ta/alma991009428413306719
Descripción
Sumario:C’est sur un espace utilisé depuis la fin du ixe siècle, occupé aux environs de l’an mil par une étonnante construction de bois à sol de béton et à vocation funéraire, que s’implante au xiie siècle la nouvelle cuisine de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus. Lié au réfectoire voisin, le bâtiment empiète à l’époque sur des niveaux de circulation extérieure. Sa conception architecturale est ambitieuse, avec un plan centré sur un octogone entouré de vastes cheminées à contrecœur semi-circulaire qui évoque des modèles de l’ouest de la France - disparus pour la plupart, à l’exception ou presque de la cuisine de Fontevraud en Anjou. Toutefois, au contraire de ces exemples connus uniquement pour leur architecture, c’est la conservation en place des dépôts d’utilisation intérieurs, compressés à force d’accumulation et de piétinements, qui fait la richesse du spécimen tournusien, illustrant de façon saisissante le quotidien de cette cuisine jusqu’au milieu du xvie siècle. Pendant quatre siècles, c’est autour de grandes langues de cendres témoignant d’une cuisson dans la braise, étalées depuis les quatre foyers jusqu’au milieu de la pièce, que se concentre l’essentiel de l’activité. Les postes de préparation sont trahis par autant de tas de déchets spécialisés : coquilles d’œufs, fragments d’os, écailles de poisson… Une conduite d’eau et un drain de pierres traversent la pièce, portiques ou paravents de bois sont déplacés sans cesse. La permanence de déchets de consommation carnée sur le même site depuis la fin du ixe siècle, l’abondance des restes de poisson dans la cuisine, permettent de retracer l’évolution de l’approvisionnement et de l’alimentation des moines et de leurs familiers laïcs. Quant aux nombreux fragments de poteries, également présents depuis les premiers niveaux, ils offrent sur huit siècles, avec d’autres sites tournusiens, un référentiel de productions en usage dans la région. À cela s’ajoutent quelques restes d’ustensiles en métal, verre ou pierre, tels…
Descripción Física:1 online resource (176 p.)
ISBN:9782915544732