Sumario: | Percevoir ce qu’était l’espace sacré au Moyen Âge est à la fois simple et complexe, car si la société médiévale est profondément christianisée, il n’en demeure pas moins que déterminer l’espace sacré dans sa dimension spatiale n’est guère aisé. Le lieu sacré est lié à la pratique du culte qui se traduit par des rites et des choix liturgiques. La dimension ecclésiale et collective implique un partage physique et spirituel de cet espace entre d’une part les fidèles, les clercs et les moines et d’autre part les vivants et les morts. Cette partition génère une organisation spatiale perceptible à travers les études architecturales, les aménagements liturgiques et les circulations, mais aussi grâce à la diversité ou la permanence des programmes iconographiques. Le terme d’espace ecclésial ne se rapportant pas uniquement à l’église, il a été jugé nécessaire de s’intéresser également aux lieux qui lui sont associés, comme le cloître et le cimetière. C’est ainsi qu’à travers un grand nombre d’exemples puisés dans les régions Rhône-Alpes et Auvergne, des archéologues, historiens de l’art et liturgistes, issus des diverses institutions de recherche françaises et réunis en « Action collective de recherche », offrent ici une approche croisée de l’espace sacré depuis l’Antiquité tardive jusqu’au xve siècle. L’ouvrage s’appuie sur des études régionales dont plusieurs sont inédites.
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