Sumario: | Qu’est-ce qu’une culture du travail ? Comment la définir autrement qu’en opposition à la culture savante ? Quelles relations une société entretient-elle avec son ou ses industries ? Comment définir et appréhender ce qu’on appelle la culture d’entreprise ? A ces questions ethnologues, sociologues, géographes et historiens apportent ici des réponses.Ce livre est aussi consacré à l’intérêt que ces sociétés, villes, petites régions, entreprises, portent à ce qui constitue leur patrimoine industriel. Plus que des matériels, rapidement obsolètes, il s’agit d’une compétence collective, du savoir-faire d’un groupe, considéré comme un capital culturel valorisant et rentable. Comment, par exemple, Saint-Étienne, vieille métropole manufacturière, a-t-elle joué de ses atouts dans les différentes phases de son développement ? Quelle image a-t-elle voulu donner d’elle-même ?Ces sociétés du travail ont connu ces derniers temps des crises. Elles ne parviennent plus à se reproduire en l’état. Le changement passe aussi par les mentalités. Plusieurs communications suggèrent de ce point de vue des pistes intéressantes. L’histoire de la culture d’entreprise de la SNCF, par exemple, éclaire d’une façon originale les grandes grèves de l’hiver 1986.Enfin on trouvera à la suite des communications l’essentiel des discussions, qui montrent la démarche suivie par chaque chercheur. La confrontation des terrains et des méthodes a donné lieu à des débats critiques enrichissants, utiles à la constitution d’une anthropologie industrielle interdisciplinaire.
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