Sumario: | Nos sociétés modernes n’ont cessé de se questionner sur la place et le sens du travail. Cette très ancienne question est récemment encore réapparue dans le débat public : ce débat concerne la place du travail dans nos vies, le manque de travail pour les uns, la surcharge de travail pour les autres, les formes que revêt celui-ci, plus récemment la nature des transformations de la relation d’emploi et du rapport salarial. Une mise à distance par l’histoire des faits et des idées peut permettre de décentrer notre regard du vécu immédiat pour resituer le débat sur le travail dans l’univers riche et complexe des possibles. Revisiter à ce sujet les auteurs classiques ou plus contemporains, analyser leurs interrogations relatives à l’action, au faire, à l’effort, à l’oeuvre et au travail, est une voie privilégiée pour interroger le devenir de nos sociétés. C’est l’hypothèse que veut valider le présent ouvrage, recueil de contributions d’universitaires et de chercheurs spécialistes de l’histoire de la pensée et des faits économiques et sociaux. La première partie consacrée à l’invention du travail illustre divers aspects de la réalité du travail avant la révolution industrielle, puis réinterprète la pensée de Locke, de Rousseau et des physiocrates. La deuxième partie aborde le double problème de l’aliénation et de l’exploitation, au coeur des réflexions des philosophes et des économistes du xviiie et du xixe siècle. La troisième partie aborde plus largement la question sociale et en particulier les aspects du droit au repos et de l’organisation du marché du travail.
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