Sumario: | Dans quelle mesure l'existence de liaisons maritimes entraîne-t-elle l'établissement de personnes étrangères dans la ville portuaire ? Cette ville est-elle, en raison de sa vocation, un milieu humain particulièrement propice à les intégrer ? Telles sont les questions auxquelles ont souhaité répondre, dans le cadre des débats et des rencontres organisés à l'occasion des Journées nationales « Mémoire des migrations et villes portuaires », une équipe de chercheurs ayant investi de longue date le chantier de l'immigration au Havre. Pour y répondre, ce sont les itinéraires de nombreuses personnes, migrants de l'intérieur et migrants étrangers, riches et miséreux, qui ont été minutieusement reconstitués, entre le xvie et le xxie siècle. Il ressort de ce périple une réalité située loin du cliché de la ville portuaire cosmopolite et ouverte, réalité qui, in fine, tend à mettre en exergue, dans la récurrence des difficultés rencontrées par les migrants, la propension à faire d'eux, quelles que soient les époques, des « étrangers à la cité ».
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