Sumario: | Le voisinage étroit et ancien du monde arménien et de l’Empire byzantin a multiplié entre eux les liens, et il y a longtemps déjà que les divers domaines où se sont manifestés ces contacts font l’objet d’études. Si les Arméniens étaient attentifs à leur indépendance religieuse, ils n’en furent pas moins séduits par le prestige diplomatique et culturel de l’Empire. Quant aux Byzantins, ils appréciaient les guerriers en quête de fortune, qui, longtemps, les protégèrent de l’avance musulmane. Ces sentiments complexes ont perduré, en se transformant, à travers tous les bouleversements du Proche Orient : expansion arabe des viie-viiie siècles, impérialisme byzantin des xe-xie, et avance turque des xie-xiie. À l’heure où l’attention se porte aussi sur les différences et incompatibilités entre Arméniens et Byzantins, le moment était venu pour des historiens d’Arménie, de Russie, des États-Unis et de France, de se rencontrer et de poser les bases d’un bilan sur ces relations contrastées. On trouvera donc ici les contributions de S. S. Arevsatyan, Viada Arutjunova-Fidanjan, Hratch Bartikian, Paul Bellier, Patricia Boisson-Chenorhokian, Isabelle Brousselle, Marie-Louise Chaumont, Jean-Claude Cheynet, Gérard Dédéyan, Patrick Donabédian, Nina G. Garsoïan, Mourad Hasrat’yan, Jean-Pierre Mahé, Seiranouche Manoukian, Bernadette Martin-Hisard, Petre S. Nasturel, Catherine Otten-Froux, Bernard Outtier, Charles Renoux, Michel Thierry, Nicole Thierry et Karen Yuzbashian.
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