Sumario: | L’introduction proposée par Étienne Gilson à l’étude de saint Augustin a pour vocation de cerner l’esprit même de l’augustinisme en relevant ce qui, dans la doctrine, a imprimé à la pensée médiévale l’impulsion dont tant d’œuvres profondes sont les témoins. Cette étude se propose ainsi de dégager les quelques thèses essentielles qui, commandant l’ensemble de la doctrine, permettent d’en interpréter le détail. La table systématique des matières annexée à ce volume permettra d’ailleurs au lecteur de l’utiliser à la manière d’un inventaire; la bibliographie raisonnée compétant cette table l’aidera en outre à s’orienter dans une vaste littérature historique. Cependant, à la place de l’ordre synthétique et linéaire des doctrines qui suivent la norme de l’intellect, nous trouvons dans l’augustinisme un mode d’exposition nécessairement autre, approprié à une doctrine dont le centre est dans la grâce et dans la charité. La méthode est digressive : l’ordre naturel de la doctrine augustinienne est ce rayonnement autour d’un centre, qui est l’ordre même de la charité. Et s’il s’agit là moins de savoir que d’aimer, la tâche propre du philosophe est moins de fiare connaître que de faire désirer… On conçoit alors que cet ouvrage, publié pour la première fois en 1929, promette aujourd’hui encore une découverte originale de saint Augustin
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