Sumario: | "L'anarchisme se trouverait-il condamné à être éternellement oppositionnel sans parvenir, non pas, bien sûr, à imposer, mais à implanter son projet de sociéte? Faut-il penser que les idées libertaires se confineraient surtout à la formulation de critiques aiguës contre la tragique comédie du pouvoir? Les influences exercées par le courant antiautoritaire seraient-elles surtout secondaires? L'anarchisme se limiterait-il seulement à n'être que philosophie et éthique personnelles? Le cas de la révolution espagnole (1936-1939) permet, en partie, d'avoir des réponses à ces interrogations. C'est ce que nous pouvons constater à la lecture du texte de Michel Froidevaux et ses recherches réalisées à partir de l'analyse de plus de 130 périodiques libertaires de l'époque, concernant de nombreux thèmes de la vie de tous les jours, tels que les usines, les écoles, les quartiers, chez les coiffeurs et les barbiers, la création artistique, les spectacles, la sexualité, la corrida, le sport, l'aide sociale, etc. Analyses qui vont au-delà de la doxa rouge et noire et qui nous invitent à regarder l'avatar de l'anarchisme à partir de cet exemple historique unique. Celui-ci nous ramène concrètement à penser et vivre nos propres perspectives utopistes accompagnées par un engagement pragmatique où l'on retrouve une démarche commune entre politique et culture libertaire."--Contracubierta
|