Sumario: | La part qu'occupent les activités textiles dans la ville, l'importance des tissus dans les biens de pèlerins morts par hasard à Damas, la place des étoffes dans les inventaires féminins et masculins des habitants de la cité attirent l'attention : il faut passer le seuil des maisons, des boutiques, il faut regarder, compter, pour aborder le quotidien ±textile» de l'ensemble de la population damascène. Travaillant depuis une quinzaine d'années à partir d'inventaires après décès, ces documents comptables qui établissent à la mort d'un défunt l'état de ses propriétés, minutieusement décrites et estimées, les auteurs ont retrouvé les noms, la qualité, les couleurs, la valeur, les usages de ces tissus ottomans et indiens présents dans Damas vers 1700. Ils leur redonnent leur place dans les différents types de boutiques et d'intérieurs et montrent ainsi comment l'habit, l'étoffe ou la fourrure, jouent un rôle symbolique et marquent la distinction sociale.
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