Sumario: | Le superflu, chose très nécessaire selon Voltaire, est éminemment protéiforme et traverse tous les domaines et toutes les époques de l'activité humaine soumise à la norme et aux échanges. De Shakespeare à Paul Auster, du mélancolique de Burton au dandy, de Keynes au jazz, de Hume à Sherlock Holmes, le superflu a toujours eu un rôle moteur, sinon fondateur dans la redéfinition incessante des champs esthétiques, sociaux, économiques et philosophiques. Ce qui était considéré comme superflu devient souvent nécessaire, et vice versa, au gré des changements d'époques et de représentation. À partir d'exemples pris dans le monde anglophone, des chercheurs d'horizons divers rassemblés par le CEIMA (Centre d'études interdisciplinaires du monde anglophone) à Brest se sont penchés sur la force opératoire d'une notion intimement liée à la fluidité et au mouvement de la vie. Cet ouvrage présente un bilan raisonné de leurs réflexions croisées et tente, in fine, de proposer une ontologie du superflu.
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