Sumario: | Les idées du formalisme russe des années 1910-1920 attirent de plus en plus l’attention des historiens : ce sont des idées vivantes, capables de féconder la réflexion d’aujourd’hui. Dans le présent ouvrage, elles sont examinées dans une perspective élargie qui ne se réduit pas à la poétique mais embrasse la théorie générale de la culture. Les formalistes russes ont pu reprendre des recherches des sociologues (celles notamment de l’école sociologique française) pour définir un champ hors-textuel de « la vie quotidienne littéraire » ; ils ont entrevu l’importance des modèles énergétiques de la culture, complémentaires aux explications sémiotiques et rendant compte de la forme dynamique d’un texte. Celle-ci, selon leur intuition, est externe plutôt qu’interne, ce qui permet d’interpréter la création verbale comme une « pensée du dehors », débouchant sur l’action humaine.
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