Sumario: | Les dolmens ardéchois marquent la limite orientale de l'ensemble des tombes monumentales qui occupent les causses au sud et à l'ouest du Massif central à la fin du Néolithique. La plupart de ces sépultures qui sont souvent groupées en petites nécropoles assez lâches, sont dans le sud du département de l'Ardèche, concentration qui empiète sur le nord-est du Gard. Après une interruption des travaux de terrain sur les dolmens de l'Ardèche pendant plus d'une décennie et en prévision d'une opération de restauration et de mise en valeur du site, des recherches ont été engagées à partir de 2002 sur les six monuments des Géandes (Bourg-Saint-Andéol) qui se rattachent aux principaux styles architecturaux connus en Languedoc. C'est la première fois dans le Midi de la France qu'on aborde une nécropole dolménique simultanément dans sa globalité. Même si les remplissages sépulcraux sont bouleversés depuis la fin du xixe siècle, les informations sont de première importance. Elles concernent la succession des dépôts, la chronologie relative, l'architecture de l'espace sépulcral (cella et antichambre ou vestibule) et non sépulcral (couloir et tertre), les étapes de construction et l'environnement immédiat de la nécropole. En particulier, la mise en évidence d'un horizon néolithique repéré à la base du tumulus du dolmen n° 1 et donc antérieur à son édification, est un fait majeur pour la connaissance du dolménisme méridional. Parallèlement aux fouilles proprement dites, une prospection thématique fut engagée par la même équipe sur les quelques cent-cinquante monuments funéraires encore conservés - souvent bien mal - aux abords des gorges de l'Ardèche. Il s'agissait en priorité de retrouver les dolmens et sépultures apparentées déjà signalés dans la littérature ou les inventaires antérieurs et d'établir enfin une documentation homogène scientifiquement exploitable. Plus qu'une synthèse de connaissances glanées au coup par coup, le terme de puzzle serait alors plus exact, cet…
|