Sumario: | La Première Guerre mondiale a constitué à la fois un tournant et un bouleversement pour les finances publiques des pays belligérants : en mobilisant de nouvelles ressources financières, le conflit a tout d’abord remis en question les équilibres monétaires et financiers ; il a également ouvert un long cycle de déficit budgétaire, d’endettement et d’inflation. L’étude de ce front financier a fait l’objet d’une première publication de travaux inédits sur une question jusque-là peu étudiée. À l’échelle des institutions politiques et financières, la Grande Guerre a déstabilisé le système de gestion des finances publiques et engendré désorganisation administrative, désordres comptables puis improvisations et innovations multiples. L’émergence d’un nouveau visage de l’État dans les pays européens engagés dans la guerre a fait l’objet d’une deuxième publication, qui complète ainsi la première par le regard neuf qu’elle offre sur le fonctionnement interne des administrations en temps de guerre. Faisant suite à ces deux ouvrages, ce troisième volume entend se centrer sur l’appel à la fiscalité qui a pris le relais de l’appel à l’épargne pour financer la guerre. Quels types de taxes les gouvernements ont-ils développé ou créé ? Le patriotisme financier manifesté lors des emprunts s’est-il prolongé dans un consensus autour de l’impôt ou bien s’est-il conjugué avec des résistances, voire le développement de fraudes, face à l’augmentation des contributions fiscales ? Dans ce volume, l’analyse comparative des effets de l’élévation de la fiscalité dans les différents pays belligérants nourrit la réflexion historique et permet de tracer là encore des similitudes et des différences parfois inattendues entre les pays. Une bibliographie thématique réunit les références des trois volumes et s’enrichit des dernières parutions scientifiques sur la Grande Guerre.
|