Sumario: | Le deuxième livre de Jean Tardieu contient le premier, le sixième reprend des poèmes du troisième, le septième inclut le sixième, des textes du quatrième se retrouvent dans le onzième. Il convient de se méfier des sous-titres : « proses » apposé à La part de l'ombre annonce bien ce qu'il contient, mais les « poèmes » de L'accent grave et l'accent aigu peuvent être d'assez longs textes en prose ; à distinguer des « poèmes traduits des arts », textes sur la peinture, eux-mêmes différents des « poèmes à voir », sorte de calligrammes, et des « poèmes à jouer » qui sont des pièces de théâtre. Au reste, les frontières génériques sont perméables. Dans la fabrication de ses livres, Jean Tardieu est inlassablement inventeur de formes nouvelles et mystificateur. Inadvertance ? Malice ? Volonté surtout de ne pas emprisonner dans un provisoire parti pris éditorial la polyphonie d'« une voix sans personne ». Écrites par de nombreux spécialistes de l'œuvre, mais aussi par des hommes et femmes de théâtre, les contributions réunies dans cet ouvrage se proposent d'interroger cette diversité des voix dans les livres de Jean Tardieu. On y trouve des informations, des témoignages, des réflexions, des essais. Il est ainsi, à l'image de l'auteur dont il traite, à plusieurs voix, et offre de multiples chemins dans cet univers foisonnant.
|